Cinq idées pour encourager la création africaine au quotidien

La valeur de l’artisanat d’art d’Afrique n’est plus à démontrer. Ce, tout comme la pluralité des talents qu’il concentre. Cependant, cette création a besoin de visibilité pour se développer, se perfectionner, s’épanouir, et être transmise. Dans cette course contre la montre, chacun a son rôle à jouer. Par ailleurs, notre histoire ne s’est pas construite en un jour, et elle a mobilisé un effort considérable, une volonté d’acier et des rêves dont le ciel est la seule limite. C’est pourquoi, aujourd’hui, à chaque instant, de petits gestes quotidiens peuvent contribuer à faire la différence.

Dans cette optique, nous allons partager avec vous cinq habitudes simples que vous pouvez adopter pour soutenir ces artisans d’art, designers, créateurs, artistes, qui inspirent tant et dont les œuvres sont appelées à rencontrer une adhésion dans vos choix.

S’INFORMER POUR S’ÉMANCIPER

Tout d’abord, nul doute que la connaissance soit une clé. Une clé pour apprendre du passé, embrasser le présent, et espérer du futur. Au quotidien, il est bien difficile de s’engager et de se battre pour une cause que nous ne connaissons que peu.

De ce fait, il est primordial de s’informer. Connaître son sujet pour mieux en parler, mieux le défendre. Ainsi, pour que chaque action prenne du sens, au-delà du mimétisme collectif et des tendances éphémères.

A l’heure de la mondialisation, les canaux d’information se sont multipliés. Livre, podcast, émissions en tout genre, évènements, … Trouvez celui qui vous correspond le mieux et lancez-vous! Tendances mode, dernière étoile montante du design d’intérieur, histoire de la broderie d’Afrique australe, secrets des tisserands d’Afrique du Nord, enjeux sociaux et économiques, rôle de l’artisanat dans le développement du PIB des pays africains, … Tout est à portée de main.

De cette curiosité naîtra un regard nouveau sur la valeur des savoir-faire de l’artisanat africain. Apprendre à connaître l’artisanat d’art du continent, c’est lui retirer son étiquette marginale, l’aider à s’émanciper, à exhiber fièrement une image contemporaine aux accents identitaires marqués.

Prendre conscience de sa valeur, c’est aussi accepter ses coûts au même titre que ceux des griffes occidentales de qualité équivalente.

Vous pouvez également retrouvez nos conseils pour s’émerveiller en s’informant ici.

CONSOMMER “MADE BY/IN AFRICA”

Ensuite, quel meilleur moyen de soutenir une marque si ce n’est en consommant ses produits et services? Mode, cosmétiques, gastronomie, culture, luxe… Pas un secteur n’échappe au tsunami créatif africain.

Parce que notre patrimoine constitue la vitrine de nos cultures, et l’artisanat en est l’un des plus fidèles ambassadeurs, porter fièrement ses créations c’est témoigner notre attachement et notre fierté.

Nous vous entendons d’ici! Mais où trouver ces marques qui en valent la peine et sauront vous satisfaire au même titre, si ce n’est plus, que les enseignes au marketing tapageur et à l’éthique parfois douteuse?

Et bien, l’Afrique aussi s’est emparée de la toile et des rues passantes, sur le continent et à l’internationale. Petit à petit, les marques s’imposent, les adresses avec pignons sur rue voient le jour pour vous servir la crème de l’artisanat d’art d’Afrique.

De nombreuses plateformes, comme Moonlook, Industrie Africa ou The Folklore vous épargnent la tâche ardue du sourcing et de l’audit qualitatif. Les concept stores et boutiques dédiés à la création africaines nous enchantent de par leurs sélections. Encore timide, il est, néanmoins, de plus en plus courant de retrouver des opérations ponctuelles aux programmes de grands department stores comme Printemps, les Galeries Lafayette ou au Bon Marché, en ce qui ne concerne que la France.

Diversifiez vos achats, restez ouverts et curieux. Il s’agit de questionner nos habitudes de consommation. Pour une consommation militante, écologique, précieuse et consciente, il est question de mettre sur le même pied d’estale ces créateurs, artisans d’art d’Afrique, de faire connaître leur travail, de donner du crédit à nos marques d’héritage.

EXPLORER NOS TRÉSORS

Or, le tourisme représente une part non négligeable des ventes des produits issus de l’artisanat sur le continent. Fortement impactées par la crise du COVID-19 et la fermeture des frontières, les marques et ateliers ont dû se diversifier pour survivre. Mais aussi, ceci est un rappel important : une invitation à voyager en Afrique!

Bien qu’il soit possible de s’évader par procuration, grâce aux médias, rien ne vaudra le fait de le vivre soi-même quand cela nous est permis.

Les destinations de rêves ne manquent pas. Logdes, expériences safaris, excursions culturels monumentales, … Explorer l’Afrique, c’est aussi se positionner en ambassadeur de l’art de vivre à l’africaine, donner l’eau à la bouche de tous les globetrotteurs à la recherche d’authenticité. C’est placer les pays d’Afrique sur la carte des destinations touristiques incontournables et ainsi contribuer à la consommation, intérieure et extérieure, de marques, d’artisanat d’art, d’art contemporain africain, et plus.

SE MOBILISER POUR LES INITIATIVES QUI EN VALENT LA PEINE

En outre, les initiatives en faveur de la valorisation du patrimoine d’Afrique se multiplient. Soutenir ces dernières, c’est aussi les aider à ouvrir des portes, faire tomber des barrières et gagner une place de choix au centre des débats de développement socio-économique.

Quand certaines nécessitent des dons financiers pour subsister, d’autres ne vous demandent qu’un peu de votre temps. Le temps d’aller voir une exposition ou faire du bénévolat en mettant ses talents à disposition. Cette présence, cette mobilisation, plus importante est telle, plus consistante est telle, plus grand est son impact.

En plus d’encourager les créatifs et artisans, leur travail s’en trouve valorisé. Cela encourage le soutien des philanthropes privés et institutions étatiques, change la narration, donne à voir l’Afrique telle qu’elle est, sans oublier un coup de pouce à la professionnalisation et sophistication des métiers d’art, autant à l’international que sur le continent.

En somme, se mobiliser pour porter haut le discours des visionnaires, entrepreneurs, artistes, acteurs de la création africaine, offre des plateformes d’expression, attire l’attention d’un public aussi qualifié que novice, contribue à accompagner l’essor de l’art contemporain africain, œuvre à la préservation de savoir-faire inestimables.

PARTAGER, PARTAGER, PARTAGER!

Première règle du manuel d’actions en faveur de l’artisanat 101: le partage!

Nous ne le dirons jamais assez, partagez, parlez autour de vous, donnez vos impressions, vos retours sans modération.

Suivez les comptes de vos marques et projets favoris sur les réseaux sociaux. Likez, commentez, enregistrez, partagez les contenus, campagnes et actions qui ne vous ont pas laissé de marbre. Le bouche à oreille a fait ses preuves. Encore plus propulsé par le pouvoir du digital.

N’attendons pas que d’autres nous chantent les louanges de l’artisanat et du génie de l’Afrique. Donnons lui de la voix par nous-même. Ne négligez pas la vôtre, elle peut changer les choses.